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Cet amplificateur est un type « push-pull » à tubes. Chaque tube de puissance est attaqué par le même signal en opposition de phase et la somme du travail des tubes est réuni dans le transformateur de sortie qui adapte l'impédance des enceintes sur chaque canal.
La partie de traitement du signal est donc composé de la sortie vers l'entrée (par canal) :
- Transformateur de sortie de type push-pull (modèle DA159)
TRS - Un double tube de puissance (modèle GU19-1)
DTP - Une double triode en cathode suiveuse (modèle 6N8S ou 6SN7)
CS - Une double triode en amplificateur différentiel (modèle 6N2P-EV ou ECC83)
SYM - Une triode d'amplification de l'erreur (modèle 6N3P-EV)
CDiff
L'objectif du symétriseur est d'amplifier la différence entre l'entrée et l'erreur. Cet étage possède 2 sorties : une positive et une négative, il s'agit du même signal mais déphasé de 180°. Compte tenu de la très forte charge des triodes (220k), le gain est à peu près de 40 ce qui est largement suffisant compte tenu de la sensibilité des pentodes finales.
L'étage en cathode suiveuse est un tampon d'impédance. Il offre une impédance d'entrée de l'ordre de plusieurs MΩ grâve à sa grille flottante et une impédance de sortie de quelques centaines de ohms. Cette grande impédance d'entrée permet via le condensateur de liaison d'offrir une bande passante étendue dans le grave ce qui est indispensable pour que la correction puisse intervenir sur le déphasage du TRS dans le bas du spectre.
La cathode suiveuse flottante polarise directement la grille de l'étage de puissance. Il est donc nécessaire de régler finement le débit du tube afin de placer le DTF sur son point de fonctionnement.
Le double tube de puissance est réglé en classe AB1, coupure à partir de 3W donc très vite en classe B.
La correction différentielle est un principe de correction par retour de boucle. Contrairement à la contre-réaction classique passive, la correction différentielle est une correction active.
Elle est composée d'une triode qui amplifie la différence entre l'entrée et la sortie. Cela crée un signal que l'on appelle l'erreur (notée Δ). Cette erreur est alors ré-injectée sur la grille non inverseuse de la SYM en entrée de l'amplificateur et est ainsi soustraite au signal utile.
Le principe est différent des boucles de retour passives qui ré-injectent la totalité du signal de sortie et soustraient ainsi la somme du signal plus des erreurs au signal occasionnant une perte de gain proportionnelle à la quantité de signal ramenée.
Cette triode est chargée par une source de courant constant via un bipolaire. Cela évite l'effet de débiasing du tube lors des changements d'intensité. Le courant étant constant, la correction de l'erreur est toujours juste.
Les filtres qui « entourent » l'étage de correction différentielle sont là pour le mettre en phase avec le TRS et empêcher les oscillation aux extrémités du spectre.